- guèbre
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• quebre 1657; persan gabr « adorateur du feu »♦ Vieilli Fidèle de la religion de Zoroastre. ⇒ parsi, zoroastrien.⇒GUÈBRE, adj. et subst.Adepte, d'origine persane, de la religion de Zoroastre. Synon. parsi. Instituer un commerce de lettres par quoi le sérail, (...) les intrigues des sultanes et les caprices des danseuses, les Guèbres, (...) les rêves du harem, (...) les observations politiques s'entre-croisent, c'était donner le spectacle d'un esprit dans sa pleine vivacité (VALÉRY, Variété II, 1929, p. 70) :• Les Guebres établis à Surate conservent précieusement dans un temple, remarquable par sa simplicité, le feu sacré dont Zoroastre enseigna le culte à leurs pères.DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 21.Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. 1762-1878; Ac. 1762-1835, au plur. Var. ghèbre ds BESCH. 1845 et Lar. 19e. Étymol. et Hist. 1653 gueuvre (F. DE LA BOULLAYE-LE-GOUZ, Voyages et observations, p. 187); 1657 quebre (ID., op. cit., p. 553 d'apr. KÖNIG ds Fr. mod. t. 9, p. 137); ca 1660 Guèbres (Le P. RAPHAËL DU MANS, Estat de la Perse en 1660, éd. Ch. Schefer, Paris, 1890, p. 42 cité par R. Arveiller ds R. Ling. rom., t. 41, p. 425). Empr. au persan gäbr « adorateur du feu, zoroastrien » (LOK., n° 632; DALG. t. 1, p. 446b, s.v. guebro; KLEIN Etymol., s.v. Gheber). V. giaour. Fréq. abs. littér. : 22.
guèbre [gɛbʀ] n.ÉTYM. 1653, gueuvre; quebre, 1637; persan gäbr « adorateur du feu ».❖♦ Vieilli. Fidèle de la religion de Zoroastre. ⇒ Parsi, zoroastrien. || Un, une Guèbre. || La secte des Guèbres. — Adj. || L'émigration guèbre vers l'Inde.1 Les persécutions que nos mahométans zélés ont faites aux guèbres les ont obligés de passer en foule dans les Indes (…)Montesquieu, Lettres persanes, LXXXVI.2 Le droit divin des rois, les faux dieux juifs ou guèbres (…)Hugo, la Légende des siècles, LVIII, II.
Encyclopédie Universelle. 2012.